Bonjoir les Humanoïdes !
Puisque Véra n'est point là pour le faire, c'est moi qui va baptiser cette section du forum avec ce sujet (que j'aurais probablement pu caser ailleurs que là )
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Il y a quelques dizaines de minutes, je mangeais des sticks salés en marchant aléatoirement dans le jardin, histoire de prendre l'air et de me dégourdir les fesses et les guiboles.
Lorsque soudain je me retrouvais face au conteneur d'eau de pluie où se noyait une guêpe.
J'ignore ce qui la motivait à s'agiter comme elle le faisait.
Certains parleront de l'instinct de survie, d'autres (comme moi), diront qu'elle cherchait juste à prendre machinalement appuis avec ses pattes pour se redresser et éventuellement reprendre son envol ...
J'aurais pu lui donner un coup de main (comme je le fais souvent, super héros des insectes et des escargots), mais cette fois, non, je suis resté à observer la scène sans intervenir.
Il y avait des contrastes et des contradictions que je trouvais "philosophiquement" intéressant(e)s dans cette scène.
A la surface, nous avions la guêpe qui gesticulait "mécaniquement" :
Ses gesticulations pouvaient augmenter ses chances de sortir de l'eau et de continuer sa vie de guêpe.
Mais en même temps, elles l'épuisaient d'avantage ... si bien que la bête devait se reposer régulièrement. Mais chaque fois qu'elle cessait de bouger, sa tête trempait un peu plus profond dans l'eau ...
Ses gesticulations pouvaient autant être "salvatrices" que "fatales" ...
Pour pouvoir augmenter ses chances de continuer sa vie de guêpe, elle augmentait aussi le risque de mourir.
Le plus ironique, c'est qu'en s'agitant, elle nageait dans le sens opposé duquel le vent la poussait ...
Si au lieu de s'agiter, elle était restée immobile, cette immobilité aurait tout aussi bien pu lui être autant fatale que salvatrice ...
C'est son agitation qui avait attiré mon attention, alors que si elle était restée immobile, je ne l'aurais pas vue. Mais le contexte m'avait conduit à ne pas vouloir intervenir pour la "sauver".
Donc, agitation ou immobilité, je ne serais pas intervenu de toutes manières, et pour elle, ça serait revenu au même : elle aurait augmenté son risque de mourir en augmentant ses chances de continuer à vivre.
A la surface de l'eau, donc, il y avait cette guêpe. Et sous la surface, s'agitaient mécaniquement des larves de moustiques.
C'est ce contraste qui a fait que je ne suis pas intervenu.
La guêpe était à la sortie du tunnel de la vie, tandis que les larves étaient à l'entrée de ce même tunnel.
Et moi, au milieu (en principe ! ), j'observais froidement.
Les larves s'agitaient mécaniquement, et la guêpe s'agitait tout aussi mécaniquement.
Ni les unes, ni l'autre n'avaient conscience de ce qu'elles vivaient.
Ni les unes, ni l'autre n'avaient conscience de sa "position" dans le tunnel de la vie.
Elles se contentaient toutes de passer "mécaniquement" d'un bout à l'autre du tunnel en s'agitant.
Et au final, elles en sortaient comme elles y étaient entrées .... dans l'ignorance, l'inconscience "d'être" ...
Dans cette scène, il n'y avait aucun sentiment, aucune émotion.
Les évènements s'enchaînaient comme ils devaient s'enchaîner : mécaniquement, naturellement.
Tout était "parfait".
Pas de peur de la mort ou d'angoisse du futur pour ces larves et cette guêpe.
Les seul(e)s émotions et sentiments qu'il y avait étaient les mien(ne)s. Celles et ceux d'un primate évolué, conscient de sa propre existence et de sa propre circulation dans le tunnel de la vie ... et qui projetais ses propre peurs et angoisses à l'extérieur de lui même, sur des larves de moustique gorgées de vie et sur une guêpe agonisante.
Insectes primitifs ou primates évolués, nous empruntons tous le même tunnel. Tous la même origine et la même destination.
Et la seule différence entre les voyageurs primitifs et les voyageurs évolués, au delà de leur niveau de conscience, ce sont les émotions et les sentiments qu'ils ressentent ... ou pas, et qui rendent la vie parfois aussi belle que cruelle ... ou juste insignifiante.
PS : si vous êtes cools, la semaine prochaine, peut-être vous parlerais-je du lézard ou de la fourmilière que j'ai passé une aprem entière à observer .................
Puisque Véra n'est point là pour le faire, c'est moi qui va baptiser cette section du forum avec ce sujet (que j'aurais probablement pu caser ailleurs que là )
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Il y a quelques dizaines de minutes, je mangeais des sticks salés en marchant aléatoirement dans le jardin, histoire de prendre l'air et de me dégourdir les fesses et les guiboles.
Lorsque soudain je me retrouvais face au conteneur d'eau de pluie où se noyait une guêpe.
J'ignore ce qui la motivait à s'agiter comme elle le faisait.
Certains parleront de l'instinct de survie, d'autres (comme moi), diront qu'elle cherchait juste à prendre machinalement appuis avec ses pattes pour se redresser et éventuellement reprendre son envol ...
J'aurais pu lui donner un coup de main (comme je le fais souvent, super héros des insectes et des escargots), mais cette fois, non, je suis resté à observer la scène sans intervenir.
Il y avait des contrastes et des contradictions que je trouvais "philosophiquement" intéressant(e)s dans cette scène.
A la surface, nous avions la guêpe qui gesticulait "mécaniquement" :
Ses gesticulations pouvaient augmenter ses chances de sortir de l'eau et de continuer sa vie de guêpe.
Mais en même temps, elles l'épuisaient d'avantage ... si bien que la bête devait se reposer régulièrement. Mais chaque fois qu'elle cessait de bouger, sa tête trempait un peu plus profond dans l'eau ...
Ses gesticulations pouvaient autant être "salvatrices" que "fatales" ...
Pour pouvoir augmenter ses chances de continuer sa vie de guêpe, elle augmentait aussi le risque de mourir.
Le plus ironique, c'est qu'en s'agitant, elle nageait dans le sens opposé duquel le vent la poussait ...
Si au lieu de s'agiter, elle était restée immobile, cette immobilité aurait tout aussi bien pu lui être autant fatale que salvatrice ...
C'est son agitation qui avait attiré mon attention, alors que si elle était restée immobile, je ne l'aurais pas vue. Mais le contexte m'avait conduit à ne pas vouloir intervenir pour la "sauver".
Donc, agitation ou immobilité, je ne serais pas intervenu de toutes manières, et pour elle, ça serait revenu au même : elle aurait augmenté son risque de mourir en augmentant ses chances de continuer à vivre.
A la surface de l'eau, donc, il y avait cette guêpe. Et sous la surface, s'agitaient mécaniquement des larves de moustiques.
C'est ce contraste qui a fait que je ne suis pas intervenu.
La guêpe était à la sortie du tunnel de la vie, tandis que les larves étaient à l'entrée de ce même tunnel.
Et moi, au milieu (en principe ! ), j'observais froidement.
Les larves s'agitaient mécaniquement, et la guêpe s'agitait tout aussi mécaniquement.
Ni les unes, ni l'autre n'avaient conscience de ce qu'elles vivaient.
Ni les unes, ni l'autre n'avaient conscience de sa "position" dans le tunnel de la vie.
Elles se contentaient toutes de passer "mécaniquement" d'un bout à l'autre du tunnel en s'agitant.
Et au final, elles en sortaient comme elles y étaient entrées .... dans l'ignorance, l'inconscience "d'être" ...
Dans cette scène, il n'y avait aucun sentiment, aucune émotion.
Les évènements s'enchaînaient comme ils devaient s'enchaîner : mécaniquement, naturellement.
Tout était "parfait".
Pas de peur de la mort ou d'angoisse du futur pour ces larves et cette guêpe.
Les seul(e)s émotions et sentiments qu'il y avait étaient les mien(ne)s. Celles et ceux d'un primate évolué, conscient de sa propre existence et de sa propre circulation dans le tunnel de la vie ... et qui projetais ses propre peurs et angoisses à l'extérieur de lui même, sur des larves de moustique gorgées de vie et sur une guêpe agonisante.
Insectes primitifs ou primates évolués, nous empruntons tous le même tunnel. Tous la même origine et la même destination.
Et la seule différence entre les voyageurs primitifs et les voyageurs évolués, au delà de leur niveau de conscience, ce sont les émotions et les sentiments qu'ils ressentent ... ou pas, et qui rendent la vie parfois aussi belle que cruelle ... ou juste insignifiante.
PS : si vous êtes cools, la semaine prochaine, peut-être vous parlerais-je du lézard ou de la fourmilière que j'ai passé une aprem entière à observer .................
Dernière édition par jeREetc le Dim 20 Sep - 18:18, édité 1 fois (Raison : orthographe et grammaire)